Episode 2
Je me décide enfin à poster à nouveau un extrait de mon roman.
Ce dernier avance à petit pas, mais surement.
J'attend impatiemment vos commentaires !
Avant de sortir de la salle, je donnai quelques informations à Louise, par peur de ne voir cette classe si calme dégénérer en mon absence. Agacée de ma lenteur, la directrice adjointe me pria une énième fois de bien vouloir la suivre. Je m’exécutai.
Afin d’arriver au bureau du directeur, nous devions traverser tout l’établissement et ses différents étages. Nous étions en effet au troisième palier, or, le directeur logeait au rez-de-chaussée. J’observai donc les différentes salles que nous traversions. L’orphelinat n’était pas en bon état, loin de là. Nous ne recevions que très peu de subventions, juste assez pour nourrir les enfants et payer les salaires du personnel non-résident. Pourtant, je trouvai que les murs qui nous entouraient formaient un cocon protecteur et rassurant. Surement cela était dut au fait que j’avais passé une grande partie de mon enfance ici. Cet orphelinat était ainsi devenu ma maison, ma vie entière était reliée à cet établissement.
- Entrez, me dit la directrice, me poussant à l’intérieur d’une pièce.
J’étais si absorbée par mes pensées que je ne m’étais pas aperçue que nous étions déjà arrivé à destination.
- Assoyez-vous, m’ordonna-t-elle.
A nouveau, je m’exécutai. En face de moi, se tenait le directeur, les cheveux gris, le visage rond, les joues rouges, il avait le regard dans le vague. Cela ne lui ressemblait que guère. Il ne dit rien ; ne me regarda même pas. Il passait, en effet, son regard sur tous les meubles présents dans la petite pièce, et il n’y en avait que très peu. Ce dernier ressemblait, en effet, plus à un débarras qu’à un bureau de directeur d’orphelinat. Ainsi, seule une bibliothèque, certes remplie au maximum et un sofa étaient installés dans la pièce éclairée d’une petite fenêtre.
- Bien, Maria, finit-il par dire. Savez-vous pourquoi je vous ai fait venir ici ?
- Et bien… Je ne crois pas non, Monsieur le Directeur…
- Oh… J’imaginais pourtant que les rumeurs seraient rapides… Lança-t-il, pensif. Ce n’est pas grave, vraiment ! Ajouta-t-il en souriant. Connaissez-vous la Blast Académie ?
- Je crois, oui… Ne serait-ce pas cet établissement caché dans la forêt ? M’enquis-je.
- Exactement ! S’écria-t-il joyeusement. L’hôpital pour enfant Blast ! Sa directrice, Madame Blaim, m’a appelé ce matin. Elle est à la recherche d’une directrice adjointe.
- Ah… Une directrice adjointe… Répétai-je. Et bien… Elle devrait facilement en trouver une.
- Oh oui. Vous savez, beaucoup se battraient pour avoir cette place. Qu’en dites-vous donc ?
- Et bien… Je… hésitai-je. Cet orphelinat a besoin de moi Monsieur, je ne peux pas accepter. C’est impossible, qui s’occuperait des enfants ? Et leur surveillance, et leur classe ? Il n’y aurait plus personne ! Ajoutai-je rapidement. De plus, ce poste… Il faut avoir beaucoup de qualifications, j’en serais incapable !
Le directeur soupira et me regarda en souriant.
- Maria… Dit-il doucement. Ma petite, tu es ici depuis ta toute jeunesse. Je te connais et je t’ai élevé, comme ma propre fille. Tu as montrée à cet établissement que tu savais te battre ainsi que tu étais douée d’une grande intelligence. Ce poste serait pour toi une sorte de récompense pour tous les services que tu nous as rendus ces dernières années. Accepte-le.
- Et les enfants ? Insistai-je, ils ont besoin de moi !
- Je connais beaucoup de gens qui demanderont le poste, ne t’en fais pas, il y aura du monde pour s’occuper des enfants. Vas-y.
- Mais…
- Maria, me coupa-t-il. Réfléchis-y au moins cet après-midi, tu me donneras ta réponse ce soir, d’accord ? Ainsi, si tu veux le poste tu l’auras, elle n’aura pas eu le temps de trouver quelqu’un d’autre.
Je n’insistai pas et m’inclinai. Il était vrai que ce poste aurait été pour moi une grande avancée personnelle… Mais c’était ici chez moi… Je jetai un regard au directeur. Il me fixait, le visage came et souriant ; cela me rassura.
La directrice adjointe, alors assise sur le sofa, silencieuse me reconduisit jusqu’à la porte du bureau. Une révérence et je partis. La cloche retentit. C’était l’heure de la pause pour les enfants, il ne me servirait à rien de retourner dans la salle.
Doucement, j’avançai donc, jusqu’à arriver à la fenêtre de la cour, trop petite pour y contenir tous les orphelins, nous avions donc instauré un roulement afin que tous puisse profiter de l’air frais. En ce mois d’octobre, tout le sol de la cour était alors recouvert de feuilles mortes, qui faisaient le bonheur de tous les enfants, petits ou grands.