Episode 1

Ceci est le tout premier article-essai de mon roman. Je vous en souhaite bonne lecture. J'attend vos commentaires.

18 juin – Les souvenirs me hantent encore. Toutes les nuits et à chaque heure… Je fais tellement de cauchemars… Pourquoi ? Pourquoi cela s’est-il passé ainsi ?! Tout allait pour le mieux, tous étaient heureux ! En un souffle, tout a disparu…

14 juillet – Non. Il faut que cela cesse. Je ne peux plus continuer à vivre cette angoisse. Trois nuits sans sommeil. Doucement, je sombre dans une tendre folie. Je dois arrêter ces pensées. Elles finiront par me tuer.

17 juillet – Ecrire. Il me faut écrire. Relater tout, faits, gestes et avancée de mon enquête. Mais avant, je dois tout réécrire. Je dois tout me remémorer dans les moindres détails. Maintenant et jusqu’à ce que je ne puisse plus tenir une plume, ce journal sera le garant de mon histoire et de l’histoire de la Blast Académie.

Chapitre 1

- Mademoiselle Andropov ! Mademoiselle Andropov !

J’entendais Louise, la femme de ménage, courir partout dans l’établissement, hurlant mon nom à en perdre haleine. Que diable me vouait-elle encore ? Les enfants avaient besoin de moi maintenant, je ne pouvais laisser leur classe ainsi.

- Mademoiselle ! Cria-t-elle en arrivant en trombe dans la salle. Je vous cherchais !
- Louise, répondis-je calmement, ne voyez-vous pas que je suis occupée avec les enfants ?

La femme parut gênée. Son visage noir, aussi bien de couleur que de saleté se baissa doucement et ses grandes mains s’entortillèrent sur elles-mêmes.

- Je suis désolée… Dit-elle de sa voix grave
- Ne vous en faîtes pas, soupirai-je, j’ai l’habitude…

Je me retournai quelques secondes vers les enfants dont j’avais la charge, vérifiant ainsi qu’aucun n’en profiterait pour faire de quelconque farce dans la classe. Tous étaient irréprochable, trop absorbés dans leurs exercices surement.
Je regardai, par la suite, Louise. Cette dernière semblait tiraillée entre l’envie de parler et sa peur de déplaire. Je secouai la tête et ajoutai en sa direction :

- Que me vouliez-vous donc ?

Je vis son visage s’éclairer, sans doute heureuse de constater que je ne lui en voulais pas de son irruption brutale lors de mon cours.

- Le directeur veut vous voir, dit-elle rapidement sans prendre le temps de respirer ; tout de suite ! Il a de grands projets pour vous ! 
- Mais… Louise, je ne peux assurément pas laisser ma classe sans surveillance. Une fois que la cloche aura retenti, j’irais, d’accord ? Lui dis-je.

Elle sembla hésiter mais recula de quelques pas, je la saluai donc et me retourna vers mes jeunes élèves. Je sentis alors une main m’attraper par le bras, m’empêchant ainsi de me mouvoir comme je le voulais.

- Louise ! Protestai-je, je vous ai dit que j’irais voir le directeur…
- Maintenant.

Je me retournai vivement, surprise. La voix n’était pas celle de Louise que je vis plus loin, souriante et apparemment très pressée.

- Maria, je vous prie, venez avec moi. Louise surveillera les enfants en votre absence, elle sait bien s’y prendre, croyez moi.
- Mais… Madame…

La directrice adjointe se pencha vers moi. Cette femme était réellement impressionnante. Grande et à l’allure musclée, elle dominait tout le personnel de l’établissement. Ses cheveux bruns, rattachés en chignon serré ainsi que ses sourcils épais lui donnaient un air bien plus sérieux qu’elle ne l’était en réalité. Tout en elle respirait l’autorité et obligeait généralement toute personne à la respecter.

- Maria. S’il vous plait. C’est important, insista-t-elle.

Je m’inclinai. Il ne me servirait à rien de résister, mieux valait obéir. Je me retournai donc vers ma classe. Les enfants, d’un mouvement se levèrent et saluèrent mon départ. Nous leur avions appris cette politesse dès leur plus jeune âge, et jamais aucun n’avait opposé de résistance à cette marque de respect.